Cette article est le premier d’une série qui sera publiée durant le mois de décembre, voir le mois de janvier, dans lesquels vous découvrirez la santé durant la grossesse.
Pourquoi ce sujet ? Et bien, c’est durant les mois hivernaux que nous sommes le plus productifs à la conception de bébé… 😉
Tout le monde sait que suivre un style de vie sain, qui découle d’une alimentation saine, est l’élément essentiel pour permettre à nos corps de rester en bonne santé le plus longtemps possible.
Mais saviez-vous que l’on peut être prédisposé à contracter certaines maladies à cause de ce qu’a mangé notre mère quand on était encore qu’un fœtus dans son ventre ? Si cela vous intéresse, laissez-vous guider et vous serez peut-être surpris de l’importance de l’alimentation durant la grossesse autant pour l’enfant que pour la mère.
284.2 Jours correspond à la durée moyenne de la grossesse. Une période durant laquelle le corpus luteum (processus de production des hormones à l’intérieur de l’ovaire) et le placenta augmentent progressivement la concentration de progestérone (hormone stéroïdienne impliquer dans le cycle menstruel féminin, la grossesse et l’embryogénèse humaine ainsi que d’autres espèces) et des estrogènes (hormones sexuelles féminines principales). L’augmentation de la concentration hormonale durant la grossesse contribue aux changements dans la métabolisation des nutriments, provoqués par les demandes du fœtus et l’apport des nutriments maternels. Le corps humain possède la capacité de gérer l’augmentation de l’apport en nutriments nécessaire à satisfaire les besoins de la gestation. Il est cependant conseillé de respecter les limites de cette capacité pour éviter de compromettre la santé et le développement du fœtus.
Durant le premier trimestre, une femme devrait prendre de zéro à deux kilogrammes (zéro à quatre livres). Quand bien même le fœtus ne grandit que très peu, le régime alimentaire devrait déjà être adapté avec une nourriture appropriée et une supplémentation en compléments alimentaires (vitamines et minéraux, voir prochain article), car ce régime aura un impact significatif sur le résultat de la grossesse.
Pour ce qui est du second et troisième trimestre, la prise de poids moyen d’une femme enceinte se monte à 0,4 à 0,5 kilogrammes (0,9 à 1,10 livres) par semaine. Pour arriver à l’accouchement à une prise de poids totale de 9,6 à 12 kilogrammes (20 à 26,5 livres). Cette prise de poids résulte du développement du fœtus ainsi que de l’accroissement du placenta, de l’accumulation du liquide amniotique, de l’augmentation de l’utérus, de la poitrine et du volume sanguin, mais surtout du stockage de masse graisseuse, de protéines, d’eau et autres nutriments.
Comment la prise de poids devrait-elle se dérouler?
À partir du second trimestre, il est recommandé d’augmenter l’apport d’énergie de 180 calories par jour, et ensuite d’y ajouter huit calories chaque nouvelle semaine. Pour finalement, finir avec une consommation de 450 calories par jour ajoutées au 2200 calories de base (apport calorique quotidien pour une femme menstruée suivant un style de vie approprié), ce qui constitue une augmentation de 20%.
Une calorie alimentaire représente la quantité d’énergie nécessaire (provenant des hydrates de carbone, des protéines et des graisses) pour augmenter la température d’un kilogramme d’eau de 1°C. L’absorption suggérée de chaque nutriment énergétique, est la suivante : de 45% à 65% d’hydrates de carbone, de 20% à 35% de matières grasses et de 10% à 35% de protéines.
La détermination des besoins en nutriments durant la grossesse est complexe, car le grand changement qui se produit dans le métabolisme maternel varie d’un individu à l’autre en fonction du poids, de l’âge, de l’environnement… mais des études scientifiques et statistiques démontrent une corrélation entre la qualité de l’alimentation maternelle, les complications durant la grossesse, ainsi que le résultat de celle-ci.
Macronutriments :
Hydrates de carbone
Procurant au corps humain la première source d’énergie, les hydrates de carbones fournissent aussi les stocks de glycogène qui approvisionnent rapidement le corps en énergie. Cependant, le plus important est la qualité des hydrates de carbone. Nous devrions toujours favoriser les calories pleines (fruits, légumes, féculents) aux calories vides (bonbons, produits préparés contenant du sucre raffiné), car les calories pleines apportent, en plus de l’énergie, des fibres, des vitamines et de l’eau.
Le métabolisme des hydrates de carbone est altéré durant la grossesse. D’ailleurs, la gestation est considérée diabétogène (qui peut engendrer le diabète). Le métabolisme maternel ravitaille quasiment exclusivement le fœtus de glucose, qu’il utilise à terme à une vitesse de six milligrammes par kilogramme et par minute. En comparaison, un adulte utilise 2,5 milligrammes par kilogrammes par minute. Ce contraste nous indique l’importance de l’augmentation des hydrates de carbone ingérés durant la grossesse. De plus, si le régime alimentaire est équilibré, le risque diabète est limité.
L’approvisionnement en fibres par les hydrates de carbone, aide à réguler le passage de la nourriture au travers du tractus gastro-intestinal. Un besoin crucial pour les femmes enceintes, dont le système intestinal se trouve perturbé en conséquence du changement hormonal, ce qui résulte fréquemment par des constipations.
Protéines
Fournissant les acides aminés nécessaires pour la construction et l’entretien des tissus corporels, les protéines sont divisées en deux groupes : complètes et incomplète. Les protéines complètes comprennent tous les acides aminés essentiels (que le corps ne peut fabriquer lui-même)
Les protéines incomplètes comprennent seulement une partie des acides aminés essentiels ainsi que des acides aminés non essentiels ou semis essentiel (que le corps peut fabriquer par lui-même). Les protéines complètes se trouvent principalement dans des sources animales telles que œufs, produits laitiers, viandes rouges, volailles et produits de la mer. Cependant, les produits à base de soja (bon substitut pour les personnes intolérantes au lactose et les végétariens) et le quinoa (en petite quantité) sont des sources non animales de protéines complètes.
Les protéines incomplètes viennent principalement de sources végétales, telles que les céréales, les légumineuses, les noix et les graines.
En ce qui concerne la femme enceinte, les protéines servent à développer le placenta et sont utilisées par le métabolisme maternel pour accroître rapidement le fœtus ainsi que les tissus maternels qui supportent la grossesse, l’allaitement, et les tissus de l’utérus et de la poitrine. De plus, elles aident à augmenter le volume sanguin maternel, qui augmente de 40% à 50% et est nécessaire pour nourrir le fœtus et supporter l’augmentation de charge de travail métabolique, ainsi que l’augmentation du liquide amniotique, qui contient une variété de protéines, dont le rôle est de protéger le fœtus contre les chocs et les blessures.
À ce sujet, une étude de sur vingt-et-un jours, suivant trois groupes de femmes ; quatre femmes en début de grossesse (DG), quatre femmes en fin de grossesse (FG) et six femme menstruées, entre 20 et 35 ans, suivant le même régime omnivore sain et ne fumant pas, a démontré que les acides aminés sont conservés pour la synthèse des tissus chez les femmes FG. Mais, il n’y a aucune preuve que les femmes enceintes stockent des protéines plus tôt durant la grossesse. Donc l’augmentation des besoins nutritionnels chez les femmes FG est accompagnée d’un ajustement physiologiquement pour maximiser l’utilisation des protéines. Cela indique que la distribution des nutriments influence les réponses physiologiques durant la grossesse.
Toutefois, il y a une quantité de protéines recommandée durant la grossesse. Pour couvrir les besoins journaliers de vingt-et-un grammes de protéines déposés dans les tissus du fœtus et de la mère durant le second et troisième trimestre, il est nécessaire d’augmenter la quantité quotidienne de protéine recommandée d’un adulte moyen (1 gramme de protéine par kilogramme de poids de corps).
Néanmoins, il faut garder à l’esprit que certains facteurs (activité physique, âge, poids…) doivent être pris en considération pour une quantité correct de protéines ; par exemple, une femme enceinte active devra ingérer plus de protéines qu’une femme enceinte sédentaire.
Matières grasses
Trouvées autant dans des sources animales que les végétales, les graisses fournissent au corps sa seconde forme de d’énergie (les hydrates de carbone étant les premiers). De plus, elles remplissent les besoins en matériaux pour la structure des membranes cellulaires, garantissent un rembourrage protecteur pour les organes vitaux, ainsi qu’une isolation pour le maintient de la température du corps, et une couverture pour les fibres nerveuses.
Il y a deux principales sortes de matières grasses : les graisses saturées, provenant principalement de sources animales, telle que viandes, produits laitiers et œufs, qui, absorbées en grande quantité, contribuent à plusieurs facteurs de risque menant à l’obésité, le diabète, un taux élevé de triglycérides ainsi qu’une pression sanguine élevée. Cependant, les graisses saturées provenant de plantes comme la noix de coco ou le beurre de cacao, semble être plus saines.
Les graisses insaturées (poly et mono), qui proviennent de produits marins et de plantes (avocats, graines, noix, olives), peuvent quant à elles réduire certains risques pour la santé, lorsqu’elles remplacent les graisses saturées.
Deux tiers de la consommation de graisse devraient provenir de sources végétales et, évidemment, un tiers de sources animales.
Bien que la consommation de graisses saturées en grande quantité est mauvaise, un régime allégé en graisse peut conduire à une déficience en acides gras, pouvant débouché sur des pathologies graves. L’acide gras oméga-3 (huile de poisson) est spécialement important pour le fonctionnement du cerveau, pour le système nerveux et les membranes cellulaires. Un faible niveau des acides gras oméga-3 et oméga-6 est lié à la perte de cheveux, à un niveau bas de plaquettes sanguines (auquel les femmes enceintes sont déjà sujettes en conséquence des changements hormonaux), ainsi qu’aux troubles de la vision et à la compromission de la fonctionnalité du cerveau de l’enfant ainsi qu’un retard dans sa croissance.
Maintenant que nous avons une vue d’ensemble des nutriments principaux, nous pouvons mieux comprendre l’importance d’un régime varié et riche en produits de qualités pour une mère et son enfant. Et surtout les conséquences que celui-ci peut avoir sur leur santé.
Cependant, cela ne s’arrête pas là. Pour être utilisés et synthétisés convenablement, les macronutriments ont besoin d’être traités par le corps, qui lui a besoin de l’aide des micronutriments (vitamines et minéraux) pour accomplir cette tâche.
Donc, comme vous avez pu le devinez, le prochain article de notre série sur la grossesse aura pour sujet ; l’apport en micronutriments durant la grossesse.
Références :
1. Physiology of pregnancy, by Mel. C. Barclay
2. Dietary supplement use in women : current status and future directions, by Mary Frances Picciano – 2003
3. Physiology of pregnancy and nutrient metabolism, by Janet C. King – 2000
4. Maternal nutrition during pregnancy and health of the offspring, by M.S. Martin-Gronert & S.E. Ozanne – 2006
5. Williams’ Basic Nutrition and Diet Therapy – 14th edition, Stacy Nix – 2013
6. Parent-Offspring Conflict and the Persistence of Pregnancy-Induced Hypertension in Modern Humans by Hollegaard B, Byars SG, Lykke J, Boomsma JJ – 2013
7. Cole, Laurence A. “HCG and Hyperglycosylated HCG in the Establishment and Evolution of Hemochorial Placentation.” Journal of Reproductive Immunology 82.2 (2009
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